Les libertés syndicales sont de plus en plus remises en cause en France. Et les moyens pour freiner le développement du syndicalisme sont malheureusement vastes : remises en cause de droits syndicaux dans les services et les entreprises, velléités de fermetures de bourses du travail, mais aussi, de plus en plus, criminalisation de l’action syndicale.
S’attaquer aux libertés syndicales pour briser la solidarité
En effet, les menaces, procès, intimidations se multiplient contre les représentant-es syndicaux en France. Des femmes et des hommes impliqué-es dans la défense des droits collectifs et porteurs des revendications sociales des salarié-es, sont traité-es comme des voyous, envoyé-es devant les tribunaux, soumis-es à des prélèvements ADN, malmené-es sur leur lieu de travail.
Le signal de cette répression syndicale est fort. Car, à travers des militant-es, et des organisations, c’est surtout à la solidarité qu’on s’attaque, à la voix de la résistance et de l’organisation collective des salarié-es.
Ce qu’on veut abattre, c’est le syndicalisme pour ce qu’il représente, pour les valeurs qu’il défend, et plonger encore plus les salarié-es dans l’isolement, le repli sur soi, l’individualisation.
Et pourtant, les syndiqué-es ne sont pas les seul-es à endurer les affres d’un patronat qui les oppriment. Des milliers de salarié-es non organisé-es subissent tout autant de la répression. Mais ces salarié-es, isolé-es et malmené-es, ne représentent pas une menace pour le MEDEF ou le gouvernement.
La répression au service d’un rêve patronal
Alors qu’en affaiblissant les syndicats, les patrons souhaitent ainsi avoir les mains libres pour pousser le gouvernement à casser encore plus les règles qui régissent le travail.
Le patronat a bien compris que les syndicats ne sont pas dans son camp. Les militant-es constituent un vrai barrage à sa volonté de contraindre les salarié-es à accepter toutes les dégradations.
Ne pas rester isolé, s’organiser : Se syndiquer pour résister !
Nous serons toujours du côté des salarié-es, du côté de la solidarité, du côté du bien commun. C’est pourquoi, aujourd’hui plus encore, l’enjeu de la syndicalisation est crucial.
Car un-e syndiqué-e, justement, n’est pas isolé-e. C’est par notre organisation collective et solidaire que nous arrivons aujourd’hui à contrer cette répression.
C’est aussi par notre organisation que nous pouvons faire avancer nos droits, de syndiqué-es et de salarié-es ! Alors, contre la remise en cause des libertés syndicales, et pour la conquête de droits pour toutes et tous les salarié-es, syndiquons-nous !
Crédit photographique : Merci à la Photothèque Rouge/MILO