Mardi 3 Mai, jour de l’ouverture du débat parlementaire sur la loi travail, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés à 17h30 devant la fédération du parti socialiste à Limoges où les grilles étaient fermées et la police en place.
Soyez les représentants du peuple, pas les petits télégraphistes du MEDEF !
Pour la CGT, les nombreux jeunes présents et Nuit Debout, il s’agissait de faire du bruit afin de se faire entendre des élu-es de la majorité gouvernementale, et leur rappeler que leur mission était de défendre les intérêts du peuple. Les manifestants sont donc arrivés munis de casseroles et autres plats qui ont fait office de tambour.
Un cortège assourdissant et déterminé
Dans un vacarme assourdissant un cortège s’est ensuite formé pour rejoindre la préfecture.
Les manifestants ont martelé la revendication du retrait du projet de loi El Khomri et leur volonté d’obtenir des droits nouveaux pour les salariés.
Sandrine Gouraud, Secrétaire Générale de l’Union Départementale CGT, a ensuite pris la parole pour exhorter les députés à rejeter ce projet de loi qui développe encore la précarité et casse les conventions collectives. Appelant également les salariés à multiplier les assemblées générales et à continuer l’action y compris par la grève.
Un gouvernement qui réprime et qui s’entête contre le peuple
A Paris, au même moment la ministre du travail Myriam El Khomri défendait son projet devant un hémicycle pratiquement vide. Sur 477 députés, seulement 40 étaient présents !
Dans son discours de présentation, la ministre (accrochez vous !) affirme : « son amour des syndicats et des entreprises ! ». Pour elle, ce projet de loi est « porteur de progrès social » et permet « le dialogue social » !
De qui se moque-t-on ! Menace de passage en force de la loi par le biais du 49-3 mettant ainsi fin aux débats, répressions policières violentes avec de nombreux blessés parmi les manifestants dont certains garderont des séquelles irréversibles, à Nantes, manifestants accueillis avec canon à eau et grenades lacrymogènes… c’est cela que la ministre appelle dialogue social et amour des syndicats !
Il est surréaliste que le gouvernement s’entête à ce point alors que 70 % de la population refuse ce projet.
Le 12 mai on remet ça jusqu’au retrait !
Tandis que les syndicats CGT et FO du transport routier annoncent une grève reconductible à partir du 16 mai jusqu’au retrait de la loi travail, rendez-vous jeudi 12 mai à Limoges esplanade de la fac de droit (entre médiathèque et Fac de Droit) à partir de 19h pour une grande réunion débat avec la présence de Filoche, Jacquemain et Samuel Churin.
COMPRENDRE, DEBATTRE, RESISTER, TOUS ENSEMBLE DANS L’ACTION, TOUS DEBOUT !