La CGT et les salariés du CHU de Limoges sont mobilisés pour exiger le retrait du projet de loi santé et s’opposer à l’austérité budgétaire.
Une loi dangereuse aux conséquences concrètes pour les usagers et les salariés
Alors que ce projet de loi appelé « loi sur la modernisation de notre système de santé » adopté en première lecture passe en procédure accélérée au Sénat dans les prochains jours, nous ne cessons de dénoncer sa dangerosité.
Ce projet inscrit dans le pacte de responsabilité répond aux demandes du ministère des finances qui exigent 3 milliards d’euros d’économies rien que pour les hôpitaux publics.
Concrètement ce sont :
- 22 000 suppressions de postes. Pour le CHU de Limoges ce sera 110 postes à supprimer et 420 pour le Limousin soit l’équivalent des effectifs de l’hôpital de St Yrieix !
- Salaires bloqués, précarisation à outrances. Au CHU, le nombre d’agents contractuels ne cesse d’augmenter et depuis deux ans aucune campagne de stagiairisation ! Le discours de la direction est clair : « Tous les CDD n’ont pas vocation à intégrer le statut » ! Pourtant de nombreux CDD sont sur des emplois pérennes.
- Dégradation des conditions de travail. Pas un seul secteur n’est épargné : surcharge de travail, retour sur repos, plannings sans cesse modifiés, alternance jour/nuit…
- Remise en cause des RTT. Depuis le printemps, le gouvernement essaye de passer en force à l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris, les 35H sans RTT. Les personnels résistent et nous devons être solidaires. Si ça passe à l’AP/HP demain, la même chose sera mise en place sur tout le territoire. L’intersyndicale de l’AP/HP refuse tout dialogue sur la suppression des RTT, alors même que la CFDT se remet à la table des négociations !!
Groupement Hospitalier de Territoire : danger pour l’emploi !
Obligation de mise en place des Groupements Hospitaliers de Territoires. Les Hôpitaux devront se regrouper au sein d’un territoire défini par l’ARS et ainsi se répartir l’activité dans le cadre d’un projet médical commun. Les conséquences seront la fermeture de nombreux services actuels : maternité, chirurgie, pédiatrie, urgences…mais également la transformation d’un grand nombre de Centres Hospitaliers actuels en Hôpitaux de soins de suite ou de gériatrie, qui eux-mêmes deviendront des EHPAD, perdant ainsi, entre autre, un nombre d’emplois soignants considérable.
Quid de la définition du territoire pour le Limousin, alors même que nous sommes en pleine restructuration de notre région.
L’ARS n’existera plus en Limousin mais sera centralisée sur l’Aquitaine. Comment ne pas voir le danger pour certains de nos secteurs logistiques dans cette réorganisation des hôpitaux ?
Assez d’économies sur le dos des salarié-es !
Je ne peux évidemment pas faire l’impasse d’évoquer la maitrise de la masse salariale qui au-delà des effectifs est répercutée sur les promotions = les ratios sont en baisse d’année en année et les directions repoussent la tenue des CAP avec l’ouverture des promotions.
Au CHU de Limoges, ces promos qui avaient lieu en avril – mai pour une nomination au 1er juillet, pour cette année, ont eu lieu en septembre pour seulement les personnels techniques de catégorie C et les soignants de catégorie A. et pour les autres RIEN !!
Ce sont, là encore, des économies réalisées sur notre dos !
Infirmières Anesthésistes : Mobilisé-es pour la reconnaissance du métier
Aujourd’hui sont également mobilisés les IADE, afin de réclamer une réelle reconnaissance de leurs qualifications, de leurs compétences. Depuis plusieurs années, ils exigent une rémunération à hauteur de leur niveau d’étude master.
Le 8 Octobre poursuivre la lutte !
Alors oui ! Tous et ensembles pour dire NON à cette loi qui ne fera qu’aggraver la situation déjà catastrophique pour nous !
Et tous et toutes dans l’action le 8 octobre en participant au rassemblement qui se tiendra à partir de 11h30 devant la préfecture de Limoges.