L’Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) et la CFDT ont annoncé par communiqué commun être parvenu à un accord sur la réforme de l’organisation et le temps de travail des 75 000 personnels non médicaux.
Les repos sacrifiés à l’austérité
Depuis le mois de mai 2015, les salarié-e-s de l’AP-HP avec l’intersyndicale qui regroupe la CGT, Sud solidaire, la CFTC, la CGC, FO et l’UNSA (la CFDT ayant décidé de quitter en septembre cette unité syndicale) se sont fortement mobilisé-e-s pour faire front contre une modification de l’organisation du temps de travail et notamment la réduction du jour de nombre de RTT motivé par une seule volonté « faire des économies » pour atteindre l’équilibre budgétaire imposé par les politiques d’austérité.
Lourdes conséquences pour les salariés et les usagers
Cet accord prévoit de modifier l’organisation du temps de travail, de supprimer des jours de RTT ainsi que le jour octroyé au personnel féminin ayant des enfants (Fête des Mères). Ces nouvelles dispositions auront des conséquences sur les conditions de travail, de vie et de santé des personnels, qui dans ce secteur sont majoritairement des femmes, et risquent d’avoir des incidences sur la prise en charge des usagers.
Le passage en force, le nouveau modèle de « Dialogue Social »
Malgré le rejet massif et la colère des salarié-e-s, de manière unilatérale le directeur et la CFDT prennent la responsabilité de vouloir imposer un accord minoritaire, la CFDT représente environ 15% des voix des agents aux dernières élections professionnelles, les autres organisations syndicales représentent 85%, la CGT étant la 1ére organisation de l’établissement.
Dans la même veine que le récent accord dans la Fonction Publique sur « Parcours Professionnel et Carrière, Rémunération » (PPCR) n’ayant pas obtenu la majorité des syndicats représentatifs dans la Fonction Publique, à l’instar du 49-3 le passage en force est le nouveau modèle de « Dialogue Social » que nous propose le gouvernement.
Ensemble, on lâche rien !
La CGT prend acte et continuera à prendre toutes les initiatives de mobilisation voire d’actions juridiques nécessaires pour faire respecter les revendications des salarié-e-s qu’elles représentent et tout simplement la démocratie.
Crédit photographique: merci à Photothèque Rouge/JMB